Les anciens du département

 

Eric Pili (promo 1989):

Entré au magistère en 1989, j’y ai trouvé une approche pluridisciplinaire et globale des systèmes géologiques que j’ai souhaité poursuivre dans mon activité de recherche centrée sur la géochimie des interactions fluides-roches. Cette thématique me permet de traiter une grande variété de sujets, tels l’hydrothermalisme océanique (master IPG Paris, 1992), les flux de fluides à l’interface manteau-croûte (doctorat ENS Lyon, 1997) ou l’origine des fluides dans la faille de San Andreas (postdoctorat Berkeley, 1998). Maintenant Directeur de recherche au CEA, à la Direction des applications militaires (CEA/DAM– Île de France) où je suis employé depuis 1998, je mène des projets de R&D pour lutter contre la prolifération nucléaire (détection des essais nucléaires par leurs émissions radioactives ; traçabilité de l’uranium dans le cycle du combustible par des marqueurs isotopiques) et pour comprendre les transferts dans l’environnement. Au quotidien, mon travail (terrain, laboratoire, modélisation) s’effectue avec des équipes de chercheurs français et étrangers. Je communique ma passion à travers l’enseignement et l’encadrement de stages, doctorats et postdoctorats.

 

Stéphanie Duchêne (promo 1990):

Vous me voyez ici sur la bordure orientale du Tibet, un des terrains de jeu de la chercheuse spécialiste des chaînes de montagnes que je suis. Mes pas m'ont aussi mené des chaînes d'Europe du sud (Alpes, Pyrénées, Massif Central, Cyclades) et du nord (Norvège) jusqu'au désert d'Atacama sur le plateau andin. De retour au laboratoire, j'étudie la minéralogie, la chimie et l'isotopie des roches pour déterminer leur histoire, une discipline appelée aujourd'hui pétrochronologie dont j'ai accompagné le développement lors de ma carrière. Entrée au magistère de l'ENS à Lyon en 1990 (une des premières promotions!), titulaire d'un doctorat de l'Université de Lyon, j'ai été enseignante-chercheuse à Paris, puis Nancy et suis désormais professeur d'université à Toulouse. La formation reçue à Lyon m'a donné des compétences équilibrées en géologie, géochimie et géophysique indispensables pour aborder des questions diverses de manière multidisciplinaire et m'a donné le goût pour un enseignement enthousiaste et créatif.

Magali Ader (promo 1991) :

Je suis professeur de Géochimie à l’IPGP où j’enseigne les géosciences aux niveaux licence et master, essentiellement dans la filière MEEF qui prépare aux concours pour enseigner les sciences de la vie et de la Terre. Le reste du temps je fais de la recherche dans le domaine de la reconstitution des paléo-environments, en utilisant les isotope stables du carbone et de l’azote.

J’ai suivi le Magistère de Lyon entre 1991 et 1994. Par la suite, j’ai suivi la préparation à l’agrégation de l’ENS-Lyon (1994/95) puis j’ai fait un DEA et une thèse à l’IPGP. Je suis ensuite partie en post-doctorat à l’Université de Reading (RU) et revenue sur un poste d’ATER à l’Université Paris Diderot (maintenant appartenant à l’Université Paris Cite) avant d’y être recrutée en 2001 sur un poste de maitre de conférence. Les cours du magistère m’ont permis d’acquérir un socle de connaissance sur lequel je m’appuie toujours et qui m’a ouvert les portes du DEA que je voulais faire.

Suzanne Foret (promo 1991):

Je suis actuellement Conservatrice de la réserve naturelle nationale des hauts de Chartreuse. Mon poste est un poste de gestion technique et financière avec beaucoup de médiation. Beaucoup d’animation de réunion, de rédaction, de négociation avec tous publics et un peu de terrain pour du suivi scientifique, de la police de l’environnement et de la sensibilisation. Une gestion d’équipe avec 3 gardes techniciens et animateurs à gérer.

Après avoir commencé une première année en DEUG B à Lyon I en 1990, je suis rentrée à l’ENS pour faire le Magistère des Sciences de la Terre. Entre 1992 et 1994, j’ai donc eu la Licence, la Maitrise et le DEA et donc le diplome du Magistère. Cela m’a apporté un niveau d’étude, une approche au monde la recherche et des types de connaissances (géologie, géomorphologie, histoire de la terre, karsto, sédimento..) qui me servent aujourd’hui ainsi que la capacité d’analyser une situation et d’apprendre efficacement.

 

Julia De Sigoyer (promo 1992):

Je suis actuellement professeure de géologie à l'Université Grenoble Alpes et travaille sur le fonctionnement long terme (de la centaine d’années à quelques millions d’années) de failles actives intracontinentales afin de mieux comprendre leur cycle sismique, de caractériser leur comportement dans le temps et l’espace en estimant les déplacements co-sismiques et cumulés dans le temps. Je m’intéresse aussi à l’héritage géologique et pétrographique de ces grandes failles car elles se localisent toujours sur des structures héritées de l’histoire géologique passée. Mes principaux chantiers se situent dans le plateau Tibétain ainsi que le long de la faille Nord Anatolienne. J’ai développé des outils d’archéosismicité pour l’étude historique de ces failles, utilise des tranchées ou l’étude des sismites dans les lacs pour des échelle de temps de quelques milliers d’années. Pour les études plus long terme, j’utilise les outils de pétrologie métamorphique, la thermochronologie et géochronologie d’événements métamorphiques.

Je suis passée au magistère de Lyon de 1992-94 (L3-M1). Puis j’ai fait un Master 2 de géodynamique à cheval sur plusieurs universités dont l’ENS Lyon où j’ai fait mon stage de recherche. Un des grands intérêts du magistère de Lyon à l’époque était la diversité des disciplines enseignées et la provenance des enseignants (ENS, UCBL, Grenoble...). J’y ai appris une approche rigoureuse des sciences de la Terre. Le fait de faire des stages de recherche dès la L3 est aussi un atout formidable pour l’initiation à la recherche. La proximité des enseignants par rapport aux étudiants facilite les échanges et la qualité d’enseignement. Enfin les effectifs réduits et les moyens alloués à chaque étudiant sont importants. Il en résulte un enseignement assez personnalisé et de grande qualité.

Jessica Flahaut (promo 2005):


Chargée de Recherche CNRS au Centre de Recherches Pétrographiques et Géochimiques (CRPG) de Nancy, et planétologue. Ancienne élève du magistère, Jessica Flahaut a obtenu son Master 2 « Sciences de la Terre et des planètes » à l’ENS Lyon en 2008, et a poursuivi par une thèse de doctorat en télédétection martienne à l’ENS, en collaboration avec l’université de Brown aux Etats-Unis.  Spécialiste de Mars et de la Lune, elle travaille aujourd’hui sur plusieurs missions spatiales internationales, de leur préparation, leur opération à l’interprétation des données qu’elles collectent, en termes de processus géologiques. Ses travaux de recherches ont été récompensés par plusieurs prix, dont le prix de thèse de la SGF et Le Monde pour ses travaux au sein de notre laboratoire. C’est notamment grâce à la formation multidisciplinaire de l’ENS qu’elle a acquis de solides bases dans tous les domaines de la géologie, nécessaires pour l’analyse combinée de données provenant de divers instruments, mais aussi développé une solide approche par, et pour la recherche.

 

Olivier Dubourdieu (promo 2009):

Après une L3 et un M1 à l’ENS en 2009-2011, j’ai pu bénéficier d’une passerelle avec l’École des Mines ParisTech où j’ai passé une année, à la suite de laquelle je suis rentré chez TotalEnergies pour travailler dans les mines de sables bitumineux canadiennes puis sur une plateforme pétrolière au Nigéria. J’ai ensuite passé trois ans dans le conseil en stratégie spécialisé dans les matières premières pour enfin rejoindre une ONG dont l’objectif est de lutter contre le travail des enfants dans les mines de mica en Inde et à Madagascar.

Aujourd’hui, je suis donc chef de projet à la Responsible Mica Initiative. J’anime un réseau de 80+ entreprises membres, je facilite des groupes de travail, je suis chargé de tous les projets que nous lançons avec des agences externes et du développement de l’initiative à Madagascar. Cela demande beaucoup de coordination, beaucoup de bon sens, et de la rigueur !

Mon cursus à l’ENS m’a aidé à poser les problèmes et à les aborder de façon rationnelle et efficace. Les connaissances générales en géologie m’ont aussi aidé à mieux appréhender les secteurs dans lesquels j’ai pu évoluer depuis ma sortie d’école, notamment les industries pétrolière et minière.

 

Jean-Alexis Hernandez (promo 2011):

Depuis Mai 2021, je suis chercheur à l'ESRF (Grenoble) qui est une installation européenne produisant des rayons X pour la recherche fondamentale et appliquée. Une partie de mon temps est dédiée à ma recherche sur les propriétés des composants planétaires à haute pression et haute température, et une autre partie de mon activité consiste à mettre en place et réaliser les expériences d'utilisateurs externes. J'ai intégré la L3 de Lyon en 2011 et obtenu mon master parcours Physique Chimie de la Terre et des Planètes en 2014. J'ai ensuite fait une thèse au LGLTPE sur les propriétés des glaces d'eau de HP-HT à partir de simulations atomistiques. Lors de mes post-doctorats, j'ai étudié les composants planétaires (glaces et silicates principalement) via des techniques de compression dynamique par laser (2017-2019 au LULI, École Polytechnique) et des simulations atomistiques (2019-2021 au CEED, Université d'Oslo, Norvège).

Quentin Lejeune (2010-2012):

En 2017 j’ai rejoint le siège du think tank Climate Analytics (basé à Berlin), où j’y dirige désormais le groupe « Land-Use and Climate Services » au sein de la Science Team. Notre travail vise à produire des informations quantitatives sur les impacts du changement climatique et à les transmettre de manière simple mais suffisamment informative et adaptée aux preneurs de décision et autre acteurs de la transition climatique, afin de faciliter l’atténuation et l’adaptation au changement climatique.
Passé par le Master ‘Physique Chimie de la Terre et des Planètes’ entre 2010 et 2012, j’y ai reçu les enseignements fondamentaux en mathématiques appliquées aux géosciences, physique et méthodes numériques qui m’ont ensuite permis de me plonger dans l’exécution de modèles climatiques et l’analyse de leurs résultats lors de deux stages de recherche. J’ai ensuite décidé de me focaliser sur l’étude des sciences climatiques pendant une année d’échange à l’ETH Zürich, où j’ai ensuite effectué mon doctorat puis un court post-doc avant de rejoindre Climate Analytics.